Les torréfacteurs nord-américains membres de la coopérative d’importation de café vert Cooperative Coffees, dont LpB – La p’tite Brûlerie, travaillent à créer un modèle alternatif de commerce du café plus juste, plus transparent, et plus durable. Lorsque nous nous réunissons pour l’assemblée générale annuelle (AGA), c’est l’occasion de participer à des discussions animées qui permettent d’élargir notre vision.
Être un partenaire juste, c’est quoi ?
Lors de l’AGA 2019 (Floride), les membres ont participé à des groupes de discussions aux sujets variés. Nous nous sommes questionnés sur nos engagements envers les cultivateurs de café, et les moyens pris pour être un « partenaire juste »
Conformément aux principes équitables, nous avons entre autres réaffirmé :
- L’importance d’une relation commerciale directe avec les producteurs, afin de réduire les intermédiaires entre le cultivateur et le consommateur.
« C’est fondamental. L’achat direct ne suffit pas si les partenariats établis ne sont pas à long terme. »
– Mélanie Gagné, propriétaire de LpB – La p’tite Brûlerie
Autonomisation et stabilité pour les cultivateurs
Via Cooperative Coffees, nous, les torréfacteurs membres, s’efforçons de créer un véritable partenariat avec les organisations de producteurs. Nous tissons des relations profondes et à long terme qui permettent aux agriculteurs de devenir plus autonomes, par exemple en leur permettant de mieux planifier leurs opérations.
Les cours du café sont historiquement instables. Côté à la bourse, l’offre et la demande font fluctuer les prix du café vert, tout comme la spéculation ; cela même en période de stabilité de la production. Par conséquent, il est historiquement impossible pour les cultivateurs de prédire ce qu’il arrivera avec la valeur de leur café d’une récolte à l’autre. Au moment de contracter un crédit pour améliorer leurs infrastructures, les risques sont élevés, et le stress amplifié.
« Lorsque nous rendons visite à un producteur partenaire, et que nous en apprenons plus sur ses projets d’investissements de plusieurs millions de dollars afin de maintenir des infrastructures à la hauteur des exigences d’une qualité toujours croissante, je me demande si j’aurais le courage de prendre ce genre de risque à long terme. Cela revient à jouer à la roulette russe financière. »
– Monika Firl, directrice du développement durable chez Coop Coffees, travaillant au bureau de Montréal depuis 2002.
S’engager de manière durable avec les caféiculteurs encourage leur stabilité financière et l’amélioration de la qualité de vie dans leur famille et leur communauté. Via Cooperative Coffees, notre entreprise de torréfaction LpB-La p’tite Brûlerie, tisse de véritables liens avec les organisations de cultivateurs de café. Ensembles, cela permet aussi de mettre en place des programmes projetés sur le long terme, par exemple liés à la protection des sols.
Ainsi, 27 % du café vert importé par Cooperative Coffees (2018-2019) provient d’associations de cultivateurs qui sont partenaires depuis environ 15 ans. Arcadio Daniel Galindo et Roumaldo Perez de la coopérative exportatrice du Guatemala Chajulense, présents lors de l’AGA, en sont un bon exemple. Ils ont d’ailleurs souligné l’importance de ces relations commerciales durables.
« Engagés à s’approvisionner en cafés cultivés de manière durable et à collaborer étroitement avec les agriculteurs qui le cultivent, nos torréfacteurs savent qu’en travaillant ensemble, en coopération, ils peuvent plus facilement influencer et multiplier les effets positifs de leur achat sélectif de café. »
– Monika Firl, directrice du développement durable chez Coop Coffees